paléo-or-not-paléo

 

Comme souvent c’est en parcourant le net que me viens l’inspiration pour un nouvel article. Dans les commentaires et articles dans la blogosphère paléo la thématique de tel ou tel aliment est-il paléo ou non est particulièrement représentée. Elle donne fréquemment lieu à des débats enflammés entre partisans du oui et du non.

 

C’est pourquoi je me suis posé la question sur quels critères peut-on dire qu’un aliment est paléo ou non. Cette question a-t-elle vraiement un sens ?

 

C’est paléo ?

Le seul critère de savoir si l’aliment existait déjà au paléolithique est insuffisant, voire dangereux. Le régime paléo est un régime basé sur les sciences de l’évolution. D’ailleurs c’est pourquoi je trouve parfois que le nom de régime paléolithique n’est pas forcément le plus adapté. Comme le « papy du paléo » Art De Vany peut-être faut-il plutôt l’appeler  « Evolution diet », régime évolutionniste ou darwinien.

Le seul critère de l’existence d’un aliment au paléolithique, n’est pas suffisant, car l’humain continue d’évoluer, un exemple sont les variations génétiques dans les populations qui donnent la possibilité de digérer le lactose à l’âge adulte. Il est impossible et inutile de recréer l’environnement paléolithique à l’identique en 2013. L’application d’un modèle paléolithique est suffisant.

Your gene are not your your destiny !

Je suis partisan d’une approche beaucoup plus fine et personnalisée. Car la génétique de chacun, votre héritage paléolithique en quelque sorte est différent, même si dans les grandes lignes il y aura beaucoup de points communs. Le régime paléo est très moderne d’un point de vue scientifique, c’est d’ailleurs ce qui m’a séduit quand j’ai commencé à m’y intéresser. Il est à la croisée de plusieurs disciplines scientifiques. Parmi lesquelles la nutrigénomique, elle « consiste à étudier la façon dont les gènes et les nutriments interagissent, et la raison pour laquelle les personnes réagissent différemment aux nutriments en fonction des variations génétiques. Les nutriments contribuent à l’allumage ou au contraire à l’extinction d’un ou de plusieurs gènes dans différents tissus ».

Les applications de la nutrigénomique sont multiples, mais c’est aussi un message d’espoir pour ceux qui auraient tiré les mauvaises cartes. Vous avez peut d’être des gènes qui vous prédisposent à certaines maladies, mais avec la bonne alimentation vous n’activez peut-être jamais ces gènes. Comme le dit Mark Sisson «  Your gene are not your your destiny ».

 

Pour des raisons pédagogiques une liste d’aliments paléo ou non peut être utile pour démarrer, car certains aliments ont des propriétés biochimiques qui font qu’ils ne sont pas recommandés, mais il faudra toujours affiner avec votre propre spécificité génétique.

Partant de là, je propose une approche différente au « Paléo or not Paléo » basée sur plusieurs principes inspirés du livre Practical Paleo: A Customized Approach to Health and a Whole-Foods Lifestyle de Diane SANFILLIPO. Ces critères doivent s’accorder avec à votre expérience, car chacun peut avoir une expérience différente. Certaines personnes ont des intolérances ou allergies spécifiques par exemple. Ces principes permettent selon de moi de déterminer s’il s’agit une alimentation paléo ou non (voir ci-dessous)

 

Quatre principes pour manger paléo

 

1) manger des aliments complets, éviter l’alimentation moderne, manufacturée et raffinée

 

2) manger pour maintenir un confort et un fonctionnent digestif optimal

 

3) manger de façon à avoir une régulation de la glycémie normale

 

4) manger des aliments qui vous permettront d’atteindre vos objectifs santé

 

Autrement dit si un aliment sort d’une usine, qu’il perturbe votre digestion, vous mets votre glycémie en vrac et ne vous permet pas d’atteindre vos objectifs de santé personnels. Cet aliment n’est pas un aliment optimal pour vous.

 

Depuis trop longtemps en matière de nutrition, on nous a fait « prendre des vessies pour des lanternes », nous avons été conditionnés pour croire que les aliments qui sortent d’une usine sont plus surs et sains que ceux que mangeaient nos grands-parents. Ne soyez pas dupe des innovations de l’industrie agroalimentaire et choisissez une alimentation qui vous convienne personnellement basée sur votre expérience.