Cet hiver j’écrivais un article sur la vitamine D après un bilan sanguin (voir ici). Les résultats montraient un déficit de vitamine D, pas étonnant en hiver la synthèse de vitamine D par la peau est plus difficile par manque d’exposition au soleil.
Par curiosité, j’ai refait un bilan sanguin avec un dosage de vitamine D en juillet. Je pensais naïvement que comme nous étions en été, et que je passais une bonne partie de mon temps à l’extérieur ces niveaux seraient normalisés et bien non, que nenni !
Plusieurs explications à cela un début d’été pourri avec peu d’ensoleillement. Il faut dire que depuis le début de l’année nous n’avons pas été gâtés par la météo. Autre explication, une consommation personnelle trop faible d’aliments riches en vitamine D (essentiellement des poissons gras, le jaune d’oeuf, foie de boeuf…).
Les normes recommandées de vitamine D en France
Les besoins en vitamine varient selon l’âge, ils ont été fixés par rapport à la quantité nécessaire pour éviter le rachitisme au début du 19éme siècle. Les besoins journaliers sont fixés à 5 µg/j pour un adulte. C’est un chiffre qui fait débat certains experts pensent qu’il devrait être augmenté à 25-100 µg/j.Un dosage optimal sanguin selon les normes actuelles correspond à un chiffre de 25(OH)D compris entre 30 et 60 ng/ml.
La communauté médicale néglige-t-elle la problématique de la vitamine D ?
En février 2010, Le docteur David Servan-Schreiber et 39 scientifiques internationaux lançaient un appel pour sensibiliser les médecins à l’importance de cette vitamine. David Servan-Schreiber est aujourd’hui décédé, mais l’actualité de son message reste et ses bestsellers aussi : Guerir le stress, l’anxiété et la dépression : Sans médicaments ni psychanalyse, Anticancer : Les gestes quotidiens pour la santé du corps et de l’esprit.
Cet appel soulignait le rôle de la vitamine D dans la prévention des cancers, mais pas seulement. En plus du cancer, plusieurs études épidémiologiques ont montré qu’un statut vitaminique D plus élevé est aussi associé à un risque réduit de plusieurs autres maladies chroniques graves, telles que les maladies cardiaques et accidents cérébrovasculaires, l’ostéoporose, la sclérose en plaque, et le diabète du type 1 chez l’enfant. Plusieurs études ont aussi observé qu’un statut vitaminique D plus élevé est associé à une incidence plus basse et une sévérité moins grande de la grippe, de la pneumonie et de plusieurs autres maladies infectieuses.
Un statut vitaminique D plus élevé peut être obtenu en augmentant les apports nutritionnels de vitamine D, ou par une exposition appropriée au soleil à condition qu’il pointe son nez. Le rachitisme maladie causée par une carence sévère de vitamine D était autrefois appelée maladie « anglaise ». La raison : la fréquence très élevées à l’époque des cas de rachitisme sur l’île, liée à la météo particulière de cette endroit du globe.
Faut-il se supplémenter en vitamine D de façon systématique ?
C’est une question que l’on peut se poser légitimement. L’étude française SUVIMAX a montré que plus de 70% des adultes ont un statut insuffisant en vitamine D. Néanmoins la supplémentation est une décision à prendre en accord avec son médecin et après des tests. Les personnes à risques devraient particulièrement s’intéresser à la question.
Un petit commentaire concernant la vitamine D : elle se trouve en déficit chez toutes les personnes en surpoids ou obèses car elle se trouve capturée par les graisses et stockée dans la masse adipeuse. Réduire son IMC permet d’augmenter son taux de vitamine D dans le sang circulant.