Nous vivons une époque d’accélération permanente : dans les communications, les médias, les déplacements, les innovations… Les raisons de cette accélération sont essentiellement technologiques. Une technologie comme internet et ses usages impactent aujourd’hui profondément nos vies sociales et professionnelles. Nous sommes rentrés dans une culture de l’instant, dans son livre « Trop vite ! Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme» Jean-Louis Servant Schreiber passe en revue ce « trop vite » dans différents domaines : la politique, la finance, l’entreprise, la consommation, les rythmes de vie et la relations aux autres ainsi que dans l’environnement. Il détaille les conséquences souvent négatives de ces évolutions, mais qui deviennent la norme.
Dans l’entreprise
Les objectifs de résultats dans les entreprises sont fixés à des échéances de plus en plus courtes, il n’y a plus la place pour une vision à long terme. Quand une entreprise est cotée en Bourse et qu’elle doit publier des résultats semestriels, il n’est pas étonnant qu’elle dispose alors de moins de temps pour arriver à des résultats et mettre en danger sa cotation. Cette pression accroit également la pression sur ses salariés qui doivent produire plus et plus vite.
Dans la consommation
Les progrès technologiques ont accéléré la durée de développement d’un produit ou d’un service. Le temps nécessaire au développement d’un nouveau téléphone portable ou d’une voiture est plus court aujourd’hui, mais l’obsolescence de ces mêmes produits est elle même accélérée. Ce qui incite à nouveau à consommer et ainsi de suite, laissant place à une course sans fin.
Dans le rythme de vie et la relations aux autres
L’ubiquité des moyens de communication et le fait d’être joignable partout et à tout moment change la donne. La notion même d’intimité est modifiée et la séparation entre sphère privé et publique est plus floue. La profusion des moyens de communications crée des nouvelles attentes, nous sommes moins patients. Lorsqu’on nous envoie un sms ou un mail nous nous attendons à une réponse rapide. Dans les relations amoureuses, c’est une époque ou le contact est facile, mais la rencontre beaucoup moins. Les relations sont plus brèves et plus nombreuses.
En conclusion
Ce livre n’apporte pas de solutions toutes faites à la trappe du courtermisme, mais il invite à la réflexion pour imaginer quel type de société le « trop vite » produit. Il permet d’ouvrir les yeux sur ce qui nous attend, si on ne ralentit pas pour avoir une vision du temps plus réfléchie.